" C'est Lolita qui est célèbre, pas moi " dit Nabokov lorqu'il connaît la célébrité en 1955. Cette modestie est le fait pourtant d'un immense écrivain.
UNE ENFANCE RUSSE (1889-1919).
Aîné de cinq enfants, il naît le 23 avril 1889 dans une famille aisée de la vieille noblesse russe. Son arrière-grand-père était premier président de l'Académie de Médecine, son grand-père ministre de la Justice. Il habite alors dans une vaste demeure à Saint-Pétersbourg (47, rue Morskaya) et passe ses étés dans la propriété de Vyra qui compte plus de 50 domestiques et où il va aux champignons, à 50 kms au sud de la ville. A cinq ans, il sait déjà lire et écrire en anglais grâce à des gouvernantes anglaises, mais aussi françaises et russes, et « au voisinage d'une bibliothèque de cent mille ouvrages ». Il reçoit une éducation plurilingue et dévore la grande littérature dès son plus jeune âge.
Il fait ses études à Tenichev, un collège d'avant-garde. Son père, représentant à la première Douma, est un politique libéral, fondateur du Parti Constitutionnel Démocrate (qui obtient la majorité aux premières élections parlementaires en 1906). Il est ministre du gouvernement Kerensky après la chute du tsar.
L'EXIL: BERLIN, PARIS, LONDRES (1919-1940).
La Révolution d'Octobre oblige la famille à s'exiler en Crimée puis à l'Ouest. Les deux fils aînés partent à Cambridge tandis que le père et les autres membres de la famille prennent la route de Berlin où vit une importante communauté de Russes exilés. Même à l'étranger, son père demeurera politiquement actif mais il sera assassiné en 1922 par un réactionnaire monarchiste russe. Dans sa biographie, Nabokov érige un monument littéraire à son père bien-aimé (Autres Rivages, Gallimard, 1991).
Nabokov et son frère étudient la littérature russe au Trinity College de Cambridge. Vladimir veut, même en exil, devenir un écrivain russe et désire conserver tout ce qui lui reste de son pays, en l'occurrence la langue."L'histoire de ces années en Angleterre, écrit-il, est en réalité l'histoire de mes efforts pour devenir un écrivain russe." Il écrit alors ses premières nouvelles dans sa langue maternelle.
La fin de ses études le ramène à Berlin. Il vit comme nombre d'émigrés russes de traductions, publie ses premiers textes dans le journal émigré Roul. Il exerce de petites activités comme professeur de tennis (Dans le roman Lolita, il décrit à merveille le jeu tennistique de Lolita, p. 277-278 et 391-394) et commence à écrire. Neuf romans en russe sous le pseudonyme féminin de Sirine paraissent pendant le séjour à Berlin. Son premier livre, Machenka, qui lui vaut un début de célébrité parmi les émigrés russes d'Angleterre, est une histoire d'amour. Lev Ganin, un émigré, est nostalgique de Machenka laissée en Russie. Cette expression nostalgique sera ressentie par beaucoup d'émigrants russes et les accompagnera tel un cavalier fou toute leur vie, comme le dira Nabokov dans la préface du roman en 1926. Sa notoriété s'accroît en 1928 avec Roi, dame, valet. Avec La Défense Loujine, Nabokov à peine diplômé, est devenu un écrivain russophone de renom.
Il vivra quinze ans à Berlin mais demeurera un étranger en Allemagne, vivant pour son travail et sa famille. "L'image la plus vivante que je trouve en triant dans ma mémoire les étrangers que je connus durant les années entre les deux guerres, c'est celle d'un jeune étudiant d'université allemand, bien élevé, tranquille, portant des lunettes, dont le dada était la peine capitale." On retrouve dans Le Don, écrit vers 1930, cette allergie à Berlin où il ne rencontre jamais les "aimables musiciens d'autrefois qui, dans les romans de Tourgueniev, jouaient leurs rhapsodies jusqu'à une heure avancée, les nuits d'été : ou un collectionneur de papillons du type flâneur et démodé qui épinglait ses captures sur la paille de son chapeau." En 1923, il fait la connaissance de sa future femme, Vera Slonim, fille d'un entrepreneur de Saint-Petersbourg. Ils auront un fils Dimitri, né en 1934, qui sera chanteur d'opéra à Milan, pilote de courses et traducteur des oeuvres de son père. La famille quitte Berlin en 1937 car Vera est juive et en danger dans l'Allemagne nazie.
Paris sera une première étape avant le départ aux Etats-Unis en 1940. A l'égard de la France, son attitude sera plus nuancée qu'envers Berlin mais il raille les milieux de Russes blancs qui restent entre eux. "Aujourd'hui, dans un monde nouveau que j'aime, où j'ai appris à me sentir chez moi, les extravertis et les cosmopolites à qui il m'arrive de parler de ces choses passées croient que je plaisante, ou m'accusent de pose à rebours, quand je soutiens qu'au cours de presque un cinquième du siècle passé en Europe occidentale, je n'ai pas eu, parmi les quelques Allemands et Français que j'ai connus (pour la plupart des logeuses et des gens de lettres), plus de deux bons amis en tout et pour tout."
UN RUSSE ANGLOPHONE EN AMERIQUE (1940-1960).
S'il choisit l'Amérique, c'est qu'il est fasciné par le spectacle de la vie américaine. Il se dit parfaitement à l'aise en Amérique ; il rêve d'un appartement insonorisé au dernier étage d'un gratte-ciel new-yorkais et d'une maison en Georgie. Mais malgré tout, c'est à la légendaire Russie de son enfance qu'il reste attaché. "Si, depuis 1917, j'en ai après la dictature soviétique, ça n'a rien à voir avec aucune question de propriété. Mon mépris pour l'émigré qui hait les Rouges parce qu'ils lui ont "volé" son argent et sa terre, est absolu. La nostalgie que j'ai nourrie toutes ces dernières années est le sentiment hypertrophié d'avoir perdu mon enfance, non le chagrin d'avoir perdu des billets de banque."
Les premières années sont donc difficiles : refaire à quarante ans une carrière, réinventer un monde, opter pour une langue étrangère, bien qu'il ait commencé à apprendre à lire l'anglais avant le russe. "Ma tragédie personnelle, explique-t-il dans une postface à Lolita, est qu'il m'a fallu troquer mon idiome naturel, mon vocabulaire russe si riche, libre de toute contrainte et si merveilleusement docile, contre un mauvais anglais de remplacement dépourvu de tous les accessoires- le miroir surprise, le rideau de fond en velours noir, les traditions et associations tacite- que l'illusionniste de terroir, queue de pie au vent, manipule avec une aisance magnifique afin de transcender à son gré l'héritage national" (531-532). (Ce problème de la langue fut essentiel pour lui qui écrivait encore: "Je suis un Russe tricolore, un Américain qui fut élevé en Angleterre, un Saint-Petersbourgeois qui a un grasseyement parisien en russe, mais n'en a pas en français, où je roule plutôt mes r à la façon russe." ) Nabokov doit écrire alors en anglais, conscient qu'il perd progressivement son public.
Ses livres sont censurés en Union Soviétique. La grande communauté des Russes en exil à Berlin, à Prague, à Paris, se dissout quand approche la guerre. L'anglophilie de sa famille le sert et pour lui il est assez aisé de commencer à écrire en anglais. Il publie quelques contes dans des revues, une étude sur Gogol, "singulière mais pour le moins respectable", donne des cours de langue russe à Wellesley College. Son premier roman en anglais et non plus dans son russe natal, La vraie vie de Sebastian Knight en 1938, marque le plus grand tournant de sa carrière d'écrivain. Son style se perfectionne et ce roman peut être considéré comme un manifeste de son travail.
Car Nabokov ne s'intéresse pas à la politique : tout au plus se considère-t-il comme un libéral au même titre que son père. Il ne s'intéresse pas à la sociologie et l'actuel roman américain lui paraît "documentaire". Il manque d'art. Il est également hostile à la psychologie appliquée et ses attaques contre Freud, "le rebouteux viennois", sont légendaires. Le réalisme est sans doute le terme qu'il déteste le plus. Pour lui, le réalisme n'existe pas. "Prenez Madame Bovary. On croyait que c'était un roman réaliste. Mais voyez ce jeune mari qui s'endort à côté de cette belle jeune femme et qui n'entend pas l'amant qui jette des cailloux à la fenêtre. Et Madame Bovary, à cinq heures du matin, qui passe et se faufile le long des murs et personne ne la voit ! Mais voyons, ce n'est pas du réalisme, ça. C'est du pur romantisme !" Les combinaisons que l'artiste invente, donnent ou doivent donner au lecteur le sentiment, non pas de l'oeuvre moyenne, mais d'une nouvelle réalité propre à l'oeuvre.
C'est cette nouvelle réalité que Nabokov cherchera à construire d'oeuvre en oeuvre, une réalité indépendante du monde extérieur dont elle se nourrit mais qu'elle dépasse par l'imagination.
Les passions de sa vie seront ainsi la littérature, les échecs (Humbert dans Lolita joue aux échecs avec le père de Valéria (57) et avec Gaston Godin à Beardsley (310)) et les papillons. (Cf Lolita, pages 196, 395 et 491). Dès seize ans, il commence sa première collection mais il devra s'en séparer lors de son départ en exil.Ceci se reproduira plusieurs fois, Nabokov étant toujours en fuite. (Cf la fuite de Humbert Humbert à travers les USA).
Invité à revenir en Union Soviétique, il refuse.
En 1942, il est chargé de recherches par Harvard grâce à sa connaissance des papillons. En 1948, il travaille comme « Research Fellow » en zoologie comparée. Un papillon observé portera même son nom: le Plebeius (Lysandra) Cormion Nabokov ou Nabokov's blue, ce dont il était très fier.
Après six ans d'interruption, il se remet à écrire et, en 1945, il choisit la nationalité américaine. Il se considérera désormais comme un patriote américain et c'est le seul pays où il se sente heureux; non seulement parmi les intellectuels, les bibliothécaires et les papillons, mais aussi avec tout le monde, même le marchand de journaux du coin de la rue.
La publication de Autres Rivages, un récit de souvenirs d'enfance, lui vaut la reconnaissance littéraire tant attendue aux Etats-Unis.
En 1948, il réside à Ythaka, petite ville de 30 000 habitants entourée de collines, de bois, de lacs, de papillons, (le décor de Feu pâle) dans l'Etat de New-York, et y enseigne la littérature russe à l'Université Cornell. Dans La Transparence des choses, il se souviendra de cette époque à laquelle il écrivait Lolita. Puis, pendant vingt ans, Nabokov sera toujours en déplacement à travers les Etats-Unis, voyageant avec Vera au volant d'une élégante voiture. Ils déménageront vingt-quatre fois et vivront dans des logements meublés appartenant à des enseignants partis en voyage.
Ce schéma sera repris dans Lolita qui lui apporte la consécration. (Humbert Humbert (quarante ans) et Lolita (douze ans) quittent Ramsdale et vagabondent à travers les Etats-Unis. A la fin du roman, H.H a perdu son amour-enfant, a assassiné son rival et se trouve au bord du gouffre physiquement et moralement). Le roman sera publié chez Olympia Press en 1955 mais seulement en 1958 aux USA. Il fait scandale mais la critique y reconnaîtra un chef-d'oeuvre. Si l'on revient à la conception de la littérature selon Nabokov, pas de Lolita dans sa vie, en revanche une petite palpitation qui l'émeut lors d'un séjour à Paris en 1939, en revanche une réelle et longue déambulation dans les motels américains, une impossibilité à se fixer en un lieu, un besoin d'habiter une succession d'appartements sans jamais en posséder aucun. Le matériau est là : une sensation, une déambulation. Mais à partir de cette réalité sociale ou émotive, Nabokov combine et construit une réalité littéraire qui existe sur plusieurs niveaux de narration et de vérité. A propos de Lolita, il écrivait: "Il m'avait fallu quarante ans pour inventer la Russie et l'Europe occidentale, et il me fallait à présent inventer l'Amérique."
LES BORDS DU LAC LEMAN (1960-1977).
Nabokov quitte les Etats-Unis en 1960 pour s'installer au dernier étage de la partie Cygne du Montreux-Palace de Montreux, non loin de Genève où il a de la famille. Immense rotonde ouverte sur le lac, salons désuets aux dominantes rouge passé, enfilades de couloirs, kilomètres de corniche à la Marienbad. Dans un appartement à un étage élevé, des pupitres sur lesquels sont disposés dictionnaires et glossaires, et un lutrin où, chaque matin, il écrit debout, avant et après un petit déjeuner frugal ; à onze heures, il se rase, prend un bain et déjeune en compagnie de sa femme dont l'efficace collaboration le protège contre les indésirables. Le lac Léman équivalait à ses yeux à la Méditerranée. Il pouvait le contempler à loisir depuis sa luxueuse suite de six pièces que son épouse appelait affectueusement "our permanent headquarter". Le succès international de Lolita lui assure un revenu permanent. Il publie ensuite Feu pâle (1961), dont la construction autour de trois histoires imbriquée constitue une phénoménale mise en abîme.
Il se consacre alors exclusivement à l'écriture et suit la carrière de chanteur de son fils à Milan. Il travaille pendant de longues années à Ada ou l'Ardeur, son plus long et son dernier roman. Roman monumental, il est celui « pour lequel j'aimerais que l'on se souvienne de moi » disait-il. (En vain, plusieurs décennies après sa mort, cet auteur d'une quarantaine de romans est essentiellement connu pour Lolita.) Ada ou l'Ardeur contribue encore à faire de lui un écrivain à succès qui publie plusieurs romans, et son autobiographie qu'il retravaille.
Il poursuit son activité de lépidoptériste sur les rives du lac Léman. Lorqu'il fait beau, il part à la chasse aux papillons; il connaît peu de choses plus délicieuses que de sortir avec son filet de chasse et de monter en télésiège dans un ciel sans nuages, tout en suivant du regard, sous lui, l'ombre de la chaise aérienne. On raconte que lors d'une promenade à Lausanne, il rencontra par hasard sa gouvernante suisse qui lui avait appris le français en Russie en 1905. Devenue entre-temps à moitié sourde, l'écrivain lui offrit un appareil acoustique.
Son fils l'aide à traduire ses romans de l'anglais en russe, car il est méfiant à l'égard des traducteurs. Nabokov ne retournera jamais en Russie. Le souvenir de « sa » Russie, celle de sa jeunesse et de 1919, marquera sa vie et son oeuvre. Il meurt le 2 juillet 1977. Vladimir (qui disait dans Time en 1981: "La vie est une grande surprise. Pourquoi la mort n'en serait-elle pas une plus grande?") et Vera Nabokov reposent aujourd'hui au cimetière de Clarens à côté de Montreux.
LE LEPIDOPTEROLOGISTE.
Les papillons ont été la passion de sa vie avec la littérature. Ne tient-il pas à inclure dans ses bibliographies la liste complète de ses articles sur les lépidoptères? Dans Autres Rivages, il a raconté ses mésaventures de chasseur de papillons dont on se gausse. Dans les années 1940, il fut chargé de l'organisation de la collection de papillons du Museum of Comparative Zoology de Harvard. Ses écrits dans ce domaine sont très pointus et on lui doit la création de nombreuses espèces. Comme il était en outre spécialisé dans la peu spectaculaire sous-famille Polyommatinae des Lycaenidae, cet aspect de son oeuvre et de sa vie a été peu étudié.
Sa précieuse collection de papillons fut léguée au Musée de zoologie de Lausanne. Cette très riche collection a demandé quatorze ans de travail aux conservateurs du musée pour sa mise en valeur.
Le paléontologue et écrivain Stephen Jay Gould a évoqué dans un de ses essais (réunis dans le volume I Have Landed) les papillons de Nabokov. Il y note que celui-ci était à l'occasion un scientifique stick-in-the-mud (borné, qui ne veut rien savoir) ; en particulier, il n'a jamais accepté que la génétique ou le nombre de chromosomes soient des critères permettant de distinguer les espèces d'insectes. Gould note aussi que de nombreux supporters de Nabokov ont tenté d'attribuer une valeur littéraire à ses écrits scientifiques. A l'inverse, d'autres prétendent que son oeuvre scientifique enrichit son oeuvre littéraire. Gould, lui, défend une troisième voie et accuse les deux précédents de sophisme. Au lieu de considérer que l'une des facettes du travail de Nabokov a causé ou stimulé l'autre, il avance que les deux facettes naissent de l'amour de Nabokov pour le détail, la symétrie et la contemplation.
Romancier, poète et critique littéraire, Nabokov se caractérise par la dextérité, l'ingéniosité de son style et par sa position d'auteur intermédiaire entre les littératures russe et américaine.Il écrivit un ouvrage sur Gogol et traduisit l'Eugène Onéguine de Pouchkine. En outre, une imagination débordante, l'usage de la parodie, ainsi que des jeux de mots dans différentes langues et l'oscillation permanente entre comique et tragique (Il écrit dans Le Don: " Si vous voulez, voici ce que je suis prêt d'admettre: je ne suis moi-même rien d'autre qu'un chercheur d'aventures verbales."), contribuent à faire de lui un immense écrivain. Il se distingue par la subtilité de son style, la dextérité de la satire et l'ingéniosité de l'innovation formelle qui ont inspiré des romanciers comme John Barth. L'audace et l'expressionnisme des sujets qu'il a traités ont contribué à introduire les courants expressionnistes européens au sein de la tradition romanesque américaine, essentiellement réaliste. Son ton, mi-satirique, mi-nostalgique, suscita un registre affectif alliant le sérieux au comique exploité par des auteurs comme Pynchon qui juxtaposent les notes opposées de l'esprit et de la peur.
LES TEXTES PUBLIES EN FRANCAIS.
Certaines oeuvres ont été publiées sous différents titres qui sont indiqués.
l Machenka.
l La Défense Loujine, 1930.
l Roi, dame, valet, 1933.
l La vraie vie de Sebastian Knight (1938).
l Autres Rivages, 1951.
l Lolita, 1955.
l Feu pâle, 1955, qui évoque un long poème écrit par un poète imaginaire disparu et cite les commentaires d'un critique dont la glose engloutit l'objet de son étude et assume une vie propre.
l Ada ou l'Ardeur, 1969.
l Chambre obscure= Rires dans la nuit= Camera obscura.
l La course du fou= La Défense Loujine.
l L'Aguet= Le Guetteur.
l La Méprise.
l Nicolas Gogol.
l Invitation au supplice.
l Pnine, 1957, à caractère autobiographique, dont le héros est un professeur russe émigré incompétent.
l Le Don, 1992.
l L'Extermination des Tyrans.
l Regarde, regarde les arlequins.
l La Transparence des Choses.
l Une Beauté russe.
l L'Exploit.
l Mademoiselle O.
l Littérature 1-2 & 3.
l Détails d'un coucher de soleil (nouvelles).
l Intransigeances= Partis pris.
l L'Enchanteur.
l L'Homme de l'URSS et autres pièces.
l Correspondance Nabokov-Wilson, 1940-1971.
l La Vénitienne, Un coup d'aile et autres nouvelles.
l Lettres choisies, 1940-1977.
l Poèmes et problèmes.
l The Original of Laura, roman inachevé.
Les pages entre parenthèses renvoient à Lolita, Edition Folio, n° 3532, Nouvelle traduction de Maurice Couturier.
Juin 2007