5 février 2010
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"Mon Dieu, si nous avons commis des fautes, nous les avons certainement expiées aussi", déclarait Marie-Antoinette à ses derniers moments.
Autrichienne, Longue Silhouette aux Multiples Visages,
Ultime Condamnée, Douloureuse Victime de L’horrible carnage,
Bafouée Et Française dans la Rumeur Tremblante,
Pardonne Nos Offenses, Jeune reine Innocente.
Pour Le Casse-Tête de la Semaine de Brunô.
Je vous indique les premières lettres de chaque mot.
A vous de composer, dans cet ordre,
un poème avec ou sans rimes.
Sujet libre.
Vendredi 05 février 2010
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Poèmes
2 février 2010
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11:40
Phèdre et Hippolyte (Phèdre, Acte II, scène 5, Jean Racine),
Illustration de Anne-Louis Girodet (1824).
Ô Phèdre la brillante
Toi fille de Minos
Et de Pasiphaé
Ton visage me hante
Ton nom me fait rêver
Ô Phèdre la démente
Toi la proie de Vénus
Victime désignée
La déesse méchante
Rien ne sert de prier
Ô Phèdre désirante
Envieuse d’Ariane
Qui sut le fil donner
En secourable amante
A Thésée en danger
Ô Phèdre la tremblante
Quand tu vis Hippolyte
Le fils de Thésée
Chasseur qui t’enchante
Et que tu vas aimer
Ô Phèdre l’hésitante
Jouet aux mains d’Oenone
Ta nourrice adorée
Aux paroles tentantes
Aux mots empoisonnés
Phèdre et Hippolyte, Pierre-Narcisse Guérin (1815)
Ô Phèdre l’impudente
Jalouse d’Aricie
De ton beau-fils aimée
Cette vierge innocente
Que tu feras pleurer
Ô Phèdre l’indécente
Désirant Hippolyte
Violant le sacré
Il faudra que tu mentes
Au retour de Thésée
Ô Phèdre terrifiante
Vengeresse Erynie
Et reine bafouée
Pas un geste ne tentes
Pour sa mort éviter
Ô Phèdre repentante
Indigne d’Hélios
Tu aspires au secret
Et pleine d’épouvante
Ta mort vas rechercher
Ô Phèdre fascinante
Fille de l’Antiquité
Je ne peux oublier
Ton visage d’amante
Par l’amour sublimé
Dominique Blanc dans l'adaptation de Phèdre
par Patrice Chéreau
Le Casse-Tête de la Semaine : Thème : Mythes et Légendes.
Mardi 02 février 2010
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Poèmes
30 janvier 2010
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11:51
Porte dans un village d'Ardèche (2008)
J’aurais aimé entrer
La porte était fermée
J’aurais aimé frapper
Or je n’ai pas osé
J’aurais aimé parler
Je suis resté muet
J’aurais aimé appeler
L’écho m’a répliqué
J’aurais aimé chanter
Le rythme était faussé
J’aurais aimé pleurer
Mes larmes étaient séchées
J’aurais aimé crier
Mais ma voix s’est cassée
J’aurais aimé hurler
Mon cri s’est étranglé
J’aurais aimé écrire
Les mots m’ont déserté
J’aurais aimé te dire
Que je t’avais aimée
Samedi 30 janvier 2010
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Poèmes
28 janvier 2010
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18:14
Depuis plusieurs jours, une petite musaraigne,
chassée par le froid,
entrée subrepticement dans la maison,
nous nargue chaque soir…
Grise musaraigne
Entrée sous la porte
Court à perdre haleine
Dans la maison-forte
Grise musaraigne
Glisse dans le noir
Festoie de châtaignes
Dans l’ombre du soir
Grise musaraigne
Evite le piège
Elle le dédaigne
Un dieu la protège
Grise musaraigne
Toi qui te crois forte
Mon coeur est en peine
Bientôt seras morte
A l'intention du Jeudi en Poésie (lencredesmots.over-blog.com)
Le 27 janvier 2010
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Poèmes
27 novembre 2009
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13:29
Etude de mains par Nicolas de Largilière
Première main serrée
Maman c'était la tienne
J'étais petit enfant
Tu me disais Je t'aime
Une main tendre et ronde
Sur son jouet de bois
Qui caresse le monde
Et le chaud et le froid
Une main qui essaie
De tracer sur la table
Les pleins et les déliés
Tels des traits sur le sable
Sur le mur de la chambre
La main marionnette
Quand la lune se cambre
Et joue des silhouettes
Dans la grande cuisine
Où le feu étincelle
Mes mains dans la farine
Quand la vie prend son sel
Au fond du frais jardin
Une main jardinière
Dans la senteur du thym
Qui torture la terre
Sur le papier Canson
Quand ma main dessinait
Pendant les jeudis longs
Ce que ma vie serait
Dans un salon désert
Ma main tenant l'archet
Du violon trouvère
Aux accents exaltés
Au creux des vagues vives
Mes mains qui coupent l'eau
Dans la nage hâtive
Des algues sur ma peau
J'avais donné ma main
A la cartomancienne
Elle y lut mon destin
Et que je serai tienne
Sous un porche dans l'ombre
Nos deux corps jumelés
Nos mains qui se rencontrent
Nos lèvres aux baisers
Ultime main serrée
Amour sera la tienne
Et quand je m'en irai
Tu me diras Je t'aime
Vendredi 27 novembre 2009
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Poèmes
10 novembre 2009
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15:31
C’était à Yalta
Les grands de ce monde
Qu’ils ont divisé
Et écartelé
En soixante-et-un
Le mur édifié
Et dans son pays
Etre un exilé
C’était à Berlin
Tu m’avais quittée
Tu étais passé
De l’autre côté
Au long des années
Le cœur déchiré
D’infinies soirées
L’âme abandonnée
Et durant mille jours
L’enfer de l’amour
C’était à Berlin
La foule amassée
Les gens assoiffés
De la liberté
Les vopos pressés
De tous les côtés
Les politiciens
Ne comprenaient rien
C’était à Berlin
Le neuf de novembre
Quand tout se démembre
Un nouveau destin
C’était sur la Sprée
Au Böse Brücke
Vers toi j’ai marché
Et puis j’ai pleuré
Mercredi 10 novembre 2009
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4 novembre 2009
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Mark's Park Bondi, 5 : 20 am, Wooden sculpture.
Au soleil naissant dessus la mer australe
A l’aplomb des falaises où les eaux sont étales
Surgit le noir cortège de huit cariatides
Des lointains antipodes nouvelles Néréides
Au Cap Sounion.
Mercredi 04 novembre 2009
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31 octobre 2009
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One more sunset at the front of the house, Octobre 2009 (Photo: Christiane Myatt, christianemyatt.artblog.fr).
Nuages de sang
Aux cieux mordorés
Bois tordus et noirs
Angoisse du soir
Samedi 31 octobre 2009
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Poèmes
31 octobre 2009
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19:20
Wave again at summer, été 2009 (Photo : Christiane Myatt, christianemyatt.artblog.fr).
Geyser éphémère
Ecume envolée
Le temps d'un instant
La mer a dansé
Samedi 31 octobre 2009
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24 octobre 2009
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17:25
Troupeau des mots
Lancinant
Assourdissant
Tourbillon
Solitude extrême
Des sables de l’écriture
Soudainement
La trouée
Vers l’ermitage
Du sens
Le 24 octobre 2009
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