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A la fin de septembre
Les journées raccourcissent
Les feuilles sont de l’ambre
Et les roses blêmissent
A la fin de septembre
Les raisins ronds mûrissent
Il fait froid dans la chambre
L’été c’était jadis
Le 26 septembre 2022
A la fin de septembre
Les journées raccourcissent
Les feuilles sont de l’ambre
Et les roses blêmissent
A la fin de septembre
Les raisins ronds mûrissent
Il fait froid dans la chambre
L’été c’était jadis
Le 26 septembre 2022
Iris avant d'éclore (Photo ex-libris.over-blog.com)
En Méduse verte
Bientôt des serpents
Darderont leurs têtes
Au printemps ardent
Des glaives en mauve
Fleurs et virtuoses
le chemin du Tertre
on l’a descendu
dans sa coulée verte
il était pentu
broderie sauvage
en son voisinage
de blancs cyclamens
notes musiciennes
roses amulettes
dans l’humide herbette
le chien caracole
en sa course folle
au bas du chemin
un concert soudain
de jacassements
et de sifflements
on tourne la tête
et dans la courette
du jaune et du bleu
des envols radieux
de fous bruissements
des jabotements
et dans la volière
des dieux messagères
vives légendaires
si ensorcelantes
des perruches chantent
Au bas du chemin du Tertre, à Marson,
mercredi 07 octobre 2020
Photos ex-libris.over-blog.com
Dans le jardin qui devient vert
Il a neigé du seringa
Dans les tréfonds de sa mémoire
Des couronnes en tresse
Loin dans l’antique Perse
Des Jésuites en noir
Découvreurs de la fleur
Pour de blancs reposoirs
Lui le blanc philadelphe
Le jasmin des poètes
Au parfum d’oranger
Lui l’amant des abeilles
Dans son manteau d’hermine
Semé d’étoiles jaunes
Il a la souvenance
Qu’il fut le guérisseur
De ses tiges creusées
Photos ex-libris.over-blog.com
L’autre matin tôt
Au soleil levant
Mes yeux aveuglés
Perdrix sur la route
Double rondeur beige
Sous des lignes brunes
En douceur de plume
Et en marche lente
Spirale dansée
Vont des tournesols
Au champ de maïs
Réveillant le jour
Le 08 octobre 2019
Sur la route en ruban
Sur le goudron brillant
De la pluie de la nuit
Un chevreuil a surgi
Etincelle animale
Vif-argent matinal
Fuyant dans la seconde
En une ellipse ronde
Un autre cervidé
File dans la forêt
Et moi je reste là
Tout le cœur en émoi
De ces jaillissements
Ephémères et vibrants
Sur la route entre Marson et St-Hilaire-St-Florent,
mercredi 13 novembre 2019, 11 h 10
Comme au vent la plume
Les années s’enfuient
En brisants d’écume
Tout s’évanouit
Les minutes passent
Lisse graine aux doigts
Sans laisser de trace
Au mitan de soi
Temps nous déshabille
Et nous laisse nus
Plus rien ne fibrille
Dans nos corps fourbus
Mais le cœur en nous
Jamais économe
Combat comme un fou
Vibrant métronome
Au matin du 1er janvier 2018
A tous les lecteurs, visiteurs, passants de ce blog,
pour l’année 2018
je souhaite de conserver ce cœur battant et innombrable.
Photos ex-libris.over-blog.com
La lune en juin
Lumière au jardin
Eclaire les branches
De sa rondeur blanche
La lune en juin
Au teint de satin
Glisse sur les feuilles
Et le chèvrefeuille
La lune en juin
D’un doigt de fusain
Recrée le décor
Eclats de phosphore
La lune en juin
Se révèle enfin
Hautaine déesse
Diane enchanteresse
Pleine lune du 9 juin 2017
Photos : ex-libris.over-blog.com
Le coucou, cunulus canorus, Martinet, gravure ancienne
Le coucou
« Sois bienvenu, favori du printemps
Encore ici tu es pour moi
Non pas oiseau, mais être invisible,
Une simple voix, un mystère… »
William Wordsworth, 1770-1850
Hier, en balade avec des amies, pour la première fois de l'année, nous avons entendu le coucou. En écho à William Wordsworth, j'ai écrit ce petit texte :
Coucou de printemps
On marche d’un bon pas
On entend le coucou
Pour la première fois
En ce matin très doux
On cherche dans ses poches
La piécette sonnante
Mais c’est mauvaise pioche
La monnaie est absente
Foin du mauvais présage
Et de la plaie d’argent
Vive coucou volage
Annonceur du printemps
Verrie, mardi 5 avril 2016
Un renard pendu par une patte, Philéas-Félix Bermond, vers 1865
Sous le fin crachin de septembre
Sous le saule et le frêne
Aux feuilles sanglotantes
Dans la bruyère humide
Les ajoncs déchirants
La lande ruisselante
Et les fossés glissants
Les cris ensauvagés
Des hommes en habits verts
Les farouches abois
Des chiens fous excités
Traquant le roux renard
Tant rétif à la mort
Ont affolé mon cœur
Et annoncé l’automne
Kergavat, mardi 15 septembre 2015, vers 6h du soir