Lorsque c'est le temps du parme et du mauve au jardin, je pense toujours à ce texte de La Recherche du temps perdu : "Le nom de Parme, une des villes où je désirais le plus aller, depuis que j'avais lu La Chartreuse, m'apparaissant compact, lisse, mauve et doux ; si on me parlait d'une maison quelconque de Parme dans laquelle je serais reçu, on me causait le plaisir de penser que j'habiterais une demeure lisse, compacte, mauve et douce, qui n'avait de rapport avec les demeures d'aucune ville d'Italie, puisque je l'imaginais seulement à l'aide de cette syllabe lourde du nom de Parme, où ne circule aucun air, et de tout ce que je lui avais fait absorber de douceur stendhalienne et du reflet des violettes."
Une couleur qui me donne l'occasion de publier de nouveau le poème que j'avais écrit en 2011 sur les yeux de Liz Taylor :
Elle s’appelait Elizabeth
Mais on préférait Liz
Ou Lizzie
Je ne sais qu’une chose
C’est qu’elle avait des yeux
Comme je n'en vis jamais
Des yeux bleu violet
Des yeux bleu violine
Des yeux bleu colombin
Des yeux bleu zizolin
De mauve et d'améthyste
De lilas et de parme
Le mystérieux charme
D’une dernière étoile
Dont je vois le reflet
Comme dans un œil d’or
ex-libris
Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
La chanson du Mal-Aimé, Apollinaire