Haie d'aubépines à Erdeven, le 09 avril 2010
C'est le jardin d'enfance, la maison des mouettes,
On entend le printemps dans les trilles d'oiseaux,
Sur l'herbe haute et drue poussent les pâquerettes
Et les bourdons ronronnent à l'entour des sureaux.
Le buisson d'aubépines éclate en avalanches
Et partout sur les tiges éclosent les bourgeons ;
Les trois saules légers agitent au vent leurs branches,
Le jardin bruit et chante autour de la maison.
Sous le pas de la porte, les fourmis se promènent,
Un gros lézard joueur s'est caché dans le thym,
Les chevaux des voisins passent en file indienne,
Derrière la haie vive, on surprend leur chanfrein.
On va en bicyclette, on roule vers la plage,
Le sable coule doux entre nos pieds tout chauds ;
La mer est plate et bleue comme sur les images,
Les algues chevelues se décoiffent dans l'eau.
On s'allonge au soleil, les yeux se perdent au ciel
Très bleu et très profond ; seul un petit nuage
Se promène audacieux, on dirait qu'il appelle
La mouette rieuse et lui dit d'être sage.
On marche au bord des vagues : coquillages, galets,
Ecume abandonnée dessinent un collier blanc ;
La mer à nos chevilles serre comme un lacet,
Froide encore de l'hiver qui salue le printemps.
La Roche sèche, Erdeven, le 09 avril 2010
Samedi 10 avril 2010