Les arbres de la haie sont de hautes ombres noires
Ce mercredi douze août il est onze heures du soir
Assis sur nos transats et la main dans la main
La tête chavirée vers les cieux très lointains
Où brillent des étoiles indifférentes et froides
Essaimées en désordre comme à l'improvisade
Plus sombres que la nuit valsent les chauves-souris
Notre duo s'enrêve sous le profond tapis
Pointes de diamant fugitives étincelles
Où vont les cheveux d'astres les cadavres de celles
Disparues nous dit-on depuis un temps si long
Que nul ne sait où vont les dansants lanternons
Brillantes ou vacillantes lumineuses ou éteintes
Elles sinuent sous nos yeux un tremblant labyrinthe
Où notre esprit se perd où notre âme s'envole
Myriadiques bougies d'énigmatique idole
Au-delà de la dune on entend le ressac
De l'océan qui roule sa symphonie orgiaque
Infinité des grains des sables tournoyant
Au sein des algues vertes et du roulis vibrant
Et quand l'étoile file dans le ciel abyssal
En transmuant les eaux en une mer astrale
Je me plais à penser accord vertigineux
Aux mythiques épousailles de la mer et des cieux
Erdeven, jeudi 13 août 2009.