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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 22:50

A-los-poetas-de-la-generacion-del-27.JPG

Statue dédiée aux poètes de la génération de 27, Séville

(Photo ex-libris.over-blog. com, Effet Lomo, samedi 21 avril 2012 au matin)

A Séville, non loin des bords du Guadalquivir, on peut admirer cette statue en l’honneur des poètes de la génération de 27. Celle-ci constituait un groupe littéraire qui apparut sur la scène espagnole entre 1923 et 1927. Nés entre 1892 et 1903, considérant Góngora comme leur maître, ils furent désignés par le nombre 27. 1927,  c’est en effet l’année où on célébra le tricentenaire de la mort de Góngora. 

Ce groupe comprenait : Pedro Salinas, Jorge Guillén, Gerardo Diego, Dámaso Alonso, Federico García Lorca, Vicente Aleixandre, Emilio Prados, Rafael Alberti, Luis Cernuda, Manuel Altolaguirre. Ils agirent ensemble dans la commémoration du tricentenaire de la mort de Góngora, dans la résidence d’étudiants de Madrid où ils organisèrent toute une vie culturelle, dans le conseil de rédaction des revues comme Occidente ou la Gazeta Literaria, dans la composition de l’anthologie conçue par Gerardo Diego en 1931, à laquelle chaque auteur apporta sa contribution.

Ces jeunes poètes donnèrent la primauté aux formes populaires espagnoles et à la métaphore.  Ils tentèrent de concilier les traditions littéraires savantes et populaires espagnoles et les avant-gardes européennes. En eux, modernité et tradition se rencontrent, sans pour autant s’affronter.  Ils puisèrent leur inspiration chez Góngora, dans le romancero et les chansons traditionnelles mais aussi dans le monde le plus contemporain. Evoluant de la poésie pure vers un engagement plus concret, le groupe se dispersa lors de la guerre d’Espagne.

Dans ce square, des stèles présentent certains poèmes, dont celui-ci de Manuel Altolaguirre :


Ahora sé que eres tú.

Ahora, cuando no te siento,

Cuando mis sentidos no te limitan

Ahora es cuando cuando te tango

Maintenant sois ce que tu es.

Maintenant quand je ne te respire pas,

Quand mes sens ne te cernent pas,

Maintenant tu existes quand je ne te possède pas.

Sources :

FACEEF, F. G. Lorac, Vie et oeuvre

 

Pour le Jeudi en Poésie des Croqueurs de Mots,

Thème libre


 

.

 

 

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commentaires

M
Bonjour Catheau,<br /> <br /> Merci de parfaire ma culture. je suis assez ignorante sur ces poètes espagnols.<br /> <br /> très bonne journée ( en écoutant les merles en ce moment)<br /> Martine
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C
<br /> <br /> Chant des poètes, chant des merles : le monde est bruissant de voix. Bon début de semaine à vous.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Je ne connaissais pas ce groupe des 27. Votre article m'a beaucoup intéressée.<br /> Merci pour le beau poème de la stèle que vous avez pris la peine de nous traduire.
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C
<br /> <br /> Une découverte aussi pour moi. C'est une de mes amies, hispanisante, qui m'a traduit ce poème. Je l'ai un peu "amélioré", en espérant qu'il n'y a pas de contresens. Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
D
c'est magnifique
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C
<br /> <br /> Sous le soleil matinal de Séville, l'endroit l'était aussi.<br /> <br /> <br /> <br />
M
Très bonne journée.
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C
<br /> <br /> Elle le sera, le soleil est déjà chaud ! Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />

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