Notre-Dame de la Joie (Photo ex-libris.over-blog.com)
Au lieu dit de Penmar’h
La tête de cheval
Autrefois Tréoultré
Toute habillée de mer
Et de ciel
J’ai vu Notre-Dame
De la Joie
Esseulée mais sereine
En pays bigouden
Soudain
Sous le soleil de mai
J’ai entendu des voix
De grandes fortes femmes
Allaient s’en ramassant
Le glissant goémon
Avec leur mains brunies
Et crevassées
Le brûlage du goémon à Notre-Dame de la Joie, Jules Simon
(Musée des Beaux-Arts de Quimper)
J’ai su la procession
Et la danse des coiffes
Sur la soie des bannières
Colorées
Et l’éclat des épingles
Sur le sombre des robes
Brodées et emperlées
Aux chaleurs du quinze août
Pardon à Notre-Dame de la Joie, Alfred Marzin
Deçà la haute digue
Tout autour du calvaire
De pierre
Tournaient les naufragés
En ronde
D’avoir été ôtés
Du péril de la mer
Ils remerciaient Marie
Le calvaire de Notre-Dame de la Joie
(Photo ex-libris.over-blog.com)
Et lui criaient fervents
De leur cœur de pécheurs
Aux relents écailleux
Emmêlé de filets
Leur mâle gratitude
Et leur reconnaissance
Leur rude exaltation
De Joie
Mercredi 11 mai 2011,
A Notre-Dame de la Joie