Un blog pour lire, pour écrire, pour découvrir et s'étonner. "La Vie a plus de talent que nous" disait Nabokov.
Par Catheau
En écho à mon article, Des frères errants, sur l’exposition Bohèmes au Grand Palais, un lecteur, Jean-Frédéric Baéta, qui est aussi peintre, m’a fait parvenir la photo de cette petite toile non signée.
J’en aime l’opposition entre le village pelotonné sur lui-même derrière ses murs et les trois roulottes, comme frappées d’ostracisme, alignées à l’extérieur. Sous les verts ombrages, fument leurs cheminées tandis que les toits ardoisés du village s’étagent sous un ciel moutonnant. Trois femmes devisent sous le linge qui sèche, une mère se promène avec ses trois enfants, un homme, les mains dans ses manches, fixe le spectateur au premier plan, tandis que deux silhouettes féminines bleutées s’en vont vers le village. L’ensemble présente des teintes douces, de bleu, de vert, qu’éclairent quelques taches rouges sur les roulottes. La ligne de fuite suit la route qui se perd au loin. Instant arrêté dans une vie nomade…
Dis-moi, toi, le peintre,
Pourquoi ces roulottes,
Tout en demi-teintes,
La route qui fuit,
Là-bas vers ailleurs ?
Ce jour-là peut-être,
Tu auras jeté
Couleurs et pinceaux,
Pour suivre éperdu
La belle gitane
Qui marche pieds nus.
Pour le Jeudi en Poésie des Croqueurs de Mots,
Thème proposé par Brunô : le peintre
Le site de Jean-Frédéric Baéta : http://www.my-microsite.com/jfbaetacreation/
Mon billet sur l'exposition, Bohèmes au Grand Palais : link
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