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Par Catheau
Cavalière aux abords du Coudray-Macouard
(Photo ex-libris.over-blog.com, Effet Orton et Traitement croisé, lundi 17 février 2014)
Lundi 17 février 2014, à la fin d'une promenade à pied autour du village du Coudray-Macouard, j'ai vu cette cavalière dans le froid soleil d'hiver. J'ai alors pensé à ce haïku de Basho, lu dans ce recueil Cent onze haïku (p.105), aux éditions Verdier (2011) que l'on m'a offert à Noël. Le texte de chaque poème est écrit verticalement en caractères japonais ; il est reproduit phonétiquement en haut de la page et en français en bas de celle-ci.
Celle qui est devenue une des spécialistes de cette forme brève et dépouillée, héritée de la Chine et de la poésie populaire japonaise, Joan Titus-Carmel, a traduits ces haïkus du japonais. Sa traduction en respecte la métrique japonaise (cinq-sept-cinq syllabes). Elle en sauvegarde aussi l'indétermination de la structure grammaticale, parvenant ainsi à préserver la fluidité de l'original. C'est bien tout l'art de ce genre poétique bref et si évocateur de saisir l'instant dans sa fulgurance
fuyu no hi ya
bajō ni kōru
kagebōshi
Ah ! Soleil d’hiver
lorsque je suis à cheval –
mon ombre glacée !
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