Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un blog pour lire, pour écrire, pour découvrir et s'étonner. "La Vie a plus de talent que nous" disait Nabokov.

Poppies.

Coquelicots dans le hameau de Kérouriec (Morbihan)

(Photo ex-libris.over-blog.com, le 17 mai 2018)

 

In Flanders fields the poppies blow

Between the crosses, row on row,

That mark our place; and in the sky

The larks, still bravely singing, fly

Scarce heard amid the guns below.

We are the Dead. Short days ago

We lived, felt dawn, saw sunset glow,

Loved, and were loved, and now we lie

In Flanders fields.

Take up our quarrel with the foe :

To you from failing hands we throw

The torch; be yours to hold it high.

If ye break faith with us who die

We shall not sleep, though poppies grow

In Flanders fields.

 

Major John McCrae – 1915 – Boezinge

 

En me baladant dans la campagne bretonne j’ai photographié ces coquelicots, petites « crêtes de coq » ou petits « drapeaux ». Et, en cette année où nous commémorerons l’armistice de 1918, j’ai pensé au poème de John McCrae, « In Flanders fields ».

On ignore les circonstances exactes de la création de ce texte écrit en mai 1915 par un médecin militaire canadien, alors à son poste à Essex Farm, à 2 km au nord du centre d'Ypres, et qui mourut le 28 janvier 1918 à l’hôpital de Wimereux. Fut-il rédigé par le soldat après les funérailles de son ami Helmer au matin du 2 mai ? Ou bien lors des temps d’attente de l’arrivée des soldats blessés ? Toujours est-il que McCrae retravailla son poème avant de le juger digne d’être publié. C’est le magazine britannique Punch qui le fit paraître le 8 décembre 1915.

La fin du premier vers fait toujours l’objet d’une polémique. Selon Allinson, l’un des membres de l’unité de McCrae, la première version du poème contenait le verbe « grow » (« poussent »). Mais comme celui-ci est aussi utilisé à l’avant dernier-vers, le magazine Punch obtint l’autorisation de le remplacer par le verbe « blow » (« s’envolent »). Par la suite, on trouvera indifféremment l’un ou l’autre verbe. Et sur un billet de banque canadien, c’est le verbe « blow » qui figure, tandis que plusieurs pièces de monnaie sont frappées à l’effigie du coquelicot. 

Même si certains ont dénigré ce texte, "In Flanders Fields", dans sa simplicité, demeure au Canada un texte emblématique associé aux cérémonies du Jour du Souvenir. 

 

 

Sources :

Wikipédia

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Je ne connaissais pas ce poème, son auteur et cette histoire autour de ce texte. Merci.
Répondre
C
Des coquelicots que les Anglo-Américains et les Australiens n'ont pas oubliés. Merci de votre venue ici.
M
Un très beau poème, la vie, la mort, l'éphémère et l'espoir. Et dire qu'on voit de moins en moins de coquelicots tant les champs sont remplis de pesticides
Répondre
C
Les poppies anglais, les bleuets français, une jachère fleurie de leur sang.
N
Lire à haute voix, comme je le fais de tout poème, me fait ressentir quelque chose comme en approcher l'essence, même si je connais mal l'anglais.<br /> Une fleur intense et fragile, qui retient la lumière tout en s'en laissant traverser.
Répondre
C
Un plaisir que je partage avec vous et avec mon groupe d'amis, les Poédiseurs. Bon dimanche de printemps !
E
Oui c'est une chance de voir de si beaux poppies car je n'en vois pas sur la falaise ! . Bonne semaine à vous deux , bisous et à bientôt ..
Répondre
C
Il me semble qu'il y en a beaucoup plus cette année. A bientôt au fil.