Les corbeaux dans le noyer devant ma fenêtre
Dans le vert du noyer ce sont les noirs corbeaux
Nichant en colonies dedans leur corbeautière
Aux plumes métalliques aux appels sépulcraux
Messagers de la mort augures légendaires
Dans le vert du noyer ce sont les puissants freux
Voletant en grand nombre et leur croaillement
Les oiseaux de la nuit lourds et mystérieux
Chargés du mauvais sort depuis la nuit des temps
Dans le vert du noyer ce sont les grands choucas
A la robe bleuâtre qui aiment la parade
S’abattant sur les branches avec un grand fracas
Terrifiant le feuillage en vives escouades
Dans le vert du noyer ce sont les mal-aimés
De ce monde ignorant qui pourtant apportèrent
Sur l’ordre du Seigneur le pain pour subsister
A l’ermite Isaïe quand il fut au désert