Textoésie : Une chambre à soi.

 Virginia Woolf at Monks House

(Photo Virginia Woolf Society of Great Britain)

Sous la table parmi les jouets de l'enfance

Tout en haut de la cime d'un arbre balancé

Au fond d'une cabane aux planches déclouées

Dans le grenier poussiéreux d'un poète disparu

Sur une petite île verte au milieu d'un lac bleu

Au sommet d'un phare blanc secoué par les vents

Dans la plus haute tour aux pages ivoirines

Lieu de solitude et de plénitude

Havre de naissance et de reconnaissance

Retrait d'évasion et de création

Buen retiro intime et serein

Une chambre à soi !

En réponse au textoésie de Suzâme reçu le 1er octobre 2012 à 16h 24,

textoésie envoyé le 02 octobre à 9h 42

Comments

[Carole]

J'avais déjà lu le poème sur le site Poévie. Virginia ne l'aurait pas renié.
Une chambre à soie ?

[Catheau]

Pauvre Virginia qui avait demandé qu'on la laisse "telle une enfant qui avancerait pieds nus dans une rivière froide, descendre le cours d'eau encore une fois". La rivière et les poches pleines
de pierre, son ultime "chambre à soi"... Merci, Carole, de votre commentaire.

[Martine]

La grotte, la bulle intime, un refuge où danse tout un univers
Bonjour Catheau. Me voici de retour ;)
Amitiés
Martine

[Catheau]

Je suis de retour moi aussi, après une absence de près de trois semaines qui m'a tenue éloignée de la toile. Je m'en vais aller vous  faire un petit salut.

[duriez]

Oui c'est un endroit propice à la méditation ! . Bien beau poème merci Cathy !

[Catheau]

Rentrée hier, je ne lis mes commentaires qu'aujourd'hui. Je te téléphone dès que je le peux.

[Marc]

Texte émouvant et belle photo, mais tout de même assez triste... On comprend à la voir combien Virginia Woolf était dépressive...

[Catheau]

"Etrangère à elle-même", disait le titre du Magazine littéraire d'avril 2012 qui lui était consacré. J'en ai aimé l'interprétaion de Kidmann dans The Hours, que vous avez dû
voir.

[mansfield]

Un lieu de rêve et d'introspection, propice à la création!

[Catheau]

Nous y aspirons toutes ! Vos pages le prouvent. Amitiés.

[Nounedeb]

Pourquoi pensé-je ici à Emily Dickinson?

[Catheau]

Le "blameless mystery" de la dame en blanc, recluse à Amherst. J'aime votre rapprochement tellement juste.

[flipperine]

comme on est heureux quand on peut avoir une chambre à soi

[Catheau]

Cela est, hélas, bien trop souvent un rêve dans les villes tentaculaires.

[Suzâme]

Un lieu, au fond des yeux, pour une âme qui voit. La poésie nous ouvre et nous replie sans cesse. Une chambre à soi, un endroit pour poser plume, constant pour les retrouvailles entre vers et
silence...

[Catheau]

Grâce à notre rencontre parisienne, Suzâme, j'ai eu la chance d'approcher un peu cet espace secret qui est le vôtre. A bientôt pour d'autres échanges.