Portrait de Marie-Antoinette d'Autriche adolescente,
1767-1768, Martin van der Meytens
Oh reine Marie-Antoinette,
Quand tu penchais ta fine tête
Tu aspirais le mets des dieux
Et tu fermais tes jolis yeux
Oh tendre Marie-Antoinette
Quand après bal et opérette
Dans ta frêle gorge incarnat
Se répandait le chocolat
Oh simple Marie-Antoinette
Quand exilée dans ta fermette
Tu humais sa noire vanille
Comme font les petites filles
Oh fière Marie-Antoinette
Quand inclinée sur l’épinette
Tu respirais la douce amande
Dont ta bouche était si gourmande
Oh folle Marie-Antoinette
Quand dans l'oubli de l’étiquette
Tu dégustais toute troublée
Son doux parfum fleur d’oranger
Oh rieuse Marie-Antoinette
Quand tu jouais aux devinettes
Cherchant son parfum d’orchidée
Trouvé par ton chocolatier
Oh pensive Marie-Antoinette
Quand Fersen te contait fleurette
Tu savourais son ambre gris
Un élixir de très grand prix
Oh triste Marie-Antoinette
Quand a fui le temps de la fête
Se sont fanés myosotis
Des porcelaines de ton service
Oh tragique Marie-Antoinette
Ta tête est là sur la planchette
Tes tasses ont été brisées
Ton chocolat s’est renversé
Service à chocolat en porcelaine de Sèvres de Marie-Antoinette
Pour le Défi de la Semaine, n°41, proposé par Jill Bill pour les Croqueurs de Mots,
Thème : Le chocolat dans tous ses états