Un blog pour lire, pour écrire, pour découvrir et s'étonner. "La Vie a plus de talent que nous" disait Nabokov.
Par Catheau
Olivier Derbesse (clarinette), Christian Brière (violon), Laurent Boukobza (piano),
Richard Schmoucler (violon), Claude Giron (violoncelle),
Lurie Morar (cymbalum), Marc Desmons (alto), Bernard Cazauran (contrebasse)
(Photo Alix Laveau)
Sur la scène en rouge et noir
A dansé l’âme ashkénaze
Et la tristesse yiddish
Dans la lenteur nostalgique
La clarinette a pleuré
Le chôfar du bélier
Et le Kadish a prié
Tiré l’aiguille la mariée
Les violons volants et vifs
Ont fait danser les rabbis
Poliouchka soudain
M’a menée vers les lointains
D’un tango petit-russien
J’ai pleuré la diaspora
La nostalgie de là-bas
Et la yiddish mama
Et je me suis retrouvée
A Broadway au cabaret
Bei mir bist du scheyn
Et fumant la cigarette
De Papirosn la pauvrette
Aux rythmes vifs du klezmer
Au tempo si légendaire
Ils nous ont fait rêver
Ils nous ont fait danser
Les huit du Sirba Octet
Ceux qui rient et ceux qui pleurent
Piano enchanteur
Deux violons jumelés
Maillets blancs virevoltants
Cymbalum résonnant
Index recroquevillé
Sur les cordes enivrées
Archet frotté tapoté
Clarinette déhanchée
Alto sans fin déchaîné
Brun violoncelle effréné
Et contrebasse en apnée
Sifflets fous bien expirés
Claquement rythmé des mains
Sourires doux des musiciens
La musique au bout des doigts
Et le cœur qui tournoie
Quand la musique devient folle
Quand la musique enfin console
Samedi 10 mars 2012, salle Beaurepaire à Saumur,
Concert du Sirba Octet, A Yiddish Mame
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