Un blog pour lire, pour écrire, pour découvrir et s'étonner. "La Vie a plus de talent que nous" disait Nabokov.
Par Catheau
Le tuffeau est tout blanc
Les voûtes sont immenses
Et les neuf s’avancent
Vêtus de noir et rouge
Etincelles qui naissent
Etincelles qui bougent
En demi-cercle rassemblées
En moi se lève un chant
Profond et continu
Troublant et inconnu
Ebranlement tremblé
A siconda donne le ton
Et soudain cela enfle
Et voilà u bassu
Avec ses rondeurs
Devenue sa compagne
A terza la plus haute
Ornera la chanson
La main est sur l’oreille
Les corps sont frôlement
Les yeux frémissement
Les neuf à l’unisson
De leur balancement
Et je ferme les yeux
Et je vois les villages
D’une Corse archaïque
Burinée de soleil
Un petit berger seul
Qui chante pour ses chèvres
Un amoureux farouche
En sa sirinata
Pour l’aimée aux yeux noirs
Une mère inclinée
Fredonnant sa nanna
A l’enfant qui s’endort
Une église rustique
Aux murs chaulés de blanc
Où s’élève puissant
Un vieux Tantum ergo
Nadine Rossello, maître de choeur des Angioini,
à l'accordéon
Et quand remontera
Dans la nef immobile
Vibrante et solitaire
La silhouette noire
De la chanteuse belle
A la voix sensuelle
Aux modelés ardents
Sourdra soudain en moi
Le mystère enivrant
Caresse du sacré
Concert des Angioini (Les Angevins en italien),
à Notre-Dame de Nantilly, à Saumur,
dimanche 16 octobre 2011
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