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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 18:51

feu.JPG

 Tas de bois fumant aux lisières des bois de Rou

(Photo ex-libris.over-blog.com, Jeudi 08 novembre 2012)

 

Devant le rideau vert des arbres épargnés

Le grand feu de l’automne a mangé les racines

Les branchages vieillis et les troncs foudroyés

Pauvres arbres humiliés par les fourches caudines

Du feu dévorateur et purificateur

Qui laissera bientôt dans l’air froid et atone

De ce grand tas de terre monter comme un fantôme

L’asphyxiante senteur de la  fumée qui meurt

 

Pour la communauté de Hauteclaire, Entre Ombre et Lumière,

Thème proposé par Joëlle : le feu

 

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commentaires

M
Bonjour Catheau,<br /> <br /> Lorsque je sens cette fumée de bois, je l'associe à l'automne. C'est systématique. Pourtant, il y en a tout au long de l'année...<br /> Très beau ce poème. Merci Catheau ;)<br /> Martine
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C
<br /> <br /> C'est une de mes odeurs préférées qui me ramène au Berry de mes grands-parents. Merci, Martine, de vos visites.<br /> <br /> <br /> <br />
V
Une poésie sensible et terrienne qui nous fait ressentir la douleur d'une terre saccagée.
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C
<br /> <br /> Merci, Valdy : aux quatre coins du monde, en effet, la terre souffre.<br /> <br /> <br /> <br />
N
Les arbres sont morts. J'aime ce feu qui meurt à son tour, dans le froid atone...
Répondre
C
<br /> <br /> A la fin d'une balade, ce feu mourant m'a mélancoliquement serré le coeur.<br /> <br /> <br /> <br />
M
Un superbe poème, la senteur du feu mourant pénètre les narines rapidement! Merci à vous Catheau
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C
<br /> <br /> Je suis en train de relire Le Parfum de Süskind. Il me semble que le narrateur n'y évoque pas cette odeur, une de mes préférées.<br /> <br /> <br /> <br />
R
très beau poèmes. Amitiés
Répondre
C
<br /> <br /> Merci, Renée, de votre passage ici. Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
S
J'entends votre feu crépiter et médite sur le sort des innocentes branches. Qu'est-ce que la vie? Mais il est 5h, la ville dort encore si loin des forêts. Suzâme
Répondre
C
<br /> <br /> Dans la nuit parisienne, j'aime vous imaginer, Suzâme, rêvant éperdument aux forêts.<br /> <br /> <br /> <br />
H
Et de ce feu rejaillira la nature, plus belle et forte.<br /> Un spectacle toujours un peu triste, mais nécessaire.<br /> Merci Catheau, pour photo et poème, réponses au thème de Joelle.<br /> Amitiés à vous
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C
<br /> <br /> La nature, comme un phénix, c'est bien de cela qu'il s'agit, Hauteclaire. Merci de votre passage.<br /> <br /> <br /> <br />
F
quel dommage de voir brûler des arbres
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C
<br /> <br /> En effet : la mort des forêts est un grand danger pour la planète.<br /> <br /> <br /> <br />
J
c'est vrai que le poème mérite aussi d'être aux croqueurs de mots. Bien belle illustration du thème de Entre ombre et lumière (petite erreur d'aiguillage de communauté ou choix volontaire ?<br /> j'aurais aimé que OB ne supprime pas les communautés dans sa nouvelle version mais autorise à publier le même texte en même temps dans plusieurs)<br /> belle fin de soirée
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C
<br /> <br /> Une erreur d'aiguillage que vous m'avez permis de corriger, Jeanne. Merci de votre visite vespérale. Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />

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