
La gare Montparnasse, ou la mélancolie du départ, Giorgio de Chirico
Salle d’attente
chauffée à blanc
tête en l’air
écran bleu
ça défile
chiffres et lettres
blanche attente
orages
arbres sur les voies
retards
entre une et dix heures
visages brillants
regards tendus
cheveux décoiffés
paupières qui se ferment
sacs affaissés
journaux déchirés
sandwiches mâchonnés
tapotement des doigts
lointain des e-phones
lasse indifférence
moineaux assoiffés
frôlant les assis
Dehors
grondement de rumeur
valises en cascade
voix d’hôtesses de l’air
pas précipités
chariots pressés
museau gris et bleu
TGV sans fin
marcheurs en sandales
rêverie de sable
ciel gris de verrière
pilastres de fer
senteurs d’escarbilles
Elle est où la mer ?
Samedi 27 juillet 2013,
en transit à la gare Montparnasse,
entre 15h 30 et 17h 35