Waste Not, de Song Dong
(Photo ex-libris.over-blog.com, le 13 janvier 2013)
Dimanche 13 janvier 2013, après avoir assisté à la piece de theâtre, Othello c'est qui, nous avons déambulé dans Carriageworks au milieu de l'installation de l'artiste chinois Song Dong, intitulée Waste Not (du 15 janvier au 31 mars 2013). De la maison familiale de Beijing au Sydney Festival, en passant par le Museum of Modern Art in New-York, c'est une longue histoire que celle de cette entreprise artistique et personnelle peu commune.
Celle-ci a en effet été conçue par l'artiste après la mort de son père, une perte douloureuse dont sa mère ne se remet pas. Aussi, afin de l'aider à faire son deuil, entreprend-il de rassembler avec son aide le contenu entier de sa maison. Soigneusement rangé par catégories d'objets sur une importante surface, tout ce qui fait le simple quotidien d'une vie s'offre au public dans tout son prosaïsme et en même temps toute sa charge émotionnelle.
D'abord surpris puis interessé, voire emu, le promeneur s'interroge sur cet exceptionnel travail de mémoire et de résilience, qui peut être vu en même temps comme une célébration de la vie à travers les objets. C'est ce que fait remarquer justement The New York Times qui décrit ainsi cette entreprise artistique touchant à l'intime : "Deeply moving... A work of art is every bit as much about loss as it is about muchness."
Waste not, de Song Dong
(Photo ex-libris.over-blog.com, le 13 janvier 2013)