Marie-Madeleine au pied de la croix, Theodor van Thulden (1606-1669)
Toi Marie-Madelein(e) pénitente exaltée
Arrosant de tes larmes les pieds de l’Inspiré
Marie de Magdala la femme pécheresse
Faisant de tes cheveux une longue caresse
Toi la Magdaléenn(e) prostituée sacrée
Qui versait sur Sa tête des parfums distillés
Marie de Béthanie perdue dans le silence
Contemplant ton Seigneur remplie de sa présence
Toi la femme innombrable des démons délivrée
Que n’avais-tu songé au lac de Galilée
Qu’un jour noir tu serais sur le mont Golgotha
Aux pieds d’un supplicié la veille du sabbat
Ton vase de parfums au sol abandonné
Tes longs cheveux épars tordus désordonnés
Les bras tendus en vain vers le Christ mourant
Le corps brûlé d’amour le cœur incandescent
Que n’avais-tu songé dans ta robe flammée
Qu’un jour Il te dirait Noli me tangere
Marie-Madeleine est une des femmes les plus fascinantes du Nouveau Testament et elle rassemble en elle nombre de figures féminines. C’est sans doute pour cette raison qu’elle a inspiré les plus grands peintres tout au long des siècles. On sait aussi par Jean que c’est à elle que le Christ apparut pour la première fois après la Résurrection.
C'est elle que l'on peut admirer sur ce tableau du peintre flamand, Theodor van Thulden, qui épousera en 1635 la fille du peintre Van Balen l'Ancien. Représentant une crucifixion janséniste avec un Christ aux bras étroits, la toile est tout empreinte d’un baroquisme à la Rubens, dont le peintre fut l'élève. On y voit Marie-Madeleine allongée au pied de la croix, dans une robe d’un beau jaune mordoré, rongée par les flammes de l’amour divin. A droite du tableau, on devine la transparence d’un petit vase de parfums et, derrière, un légionnaire romain, sur un fond de ciel d'orage.
En ce jour de Pâques 2013, je publie de nouveau ce texte que j'avais écrit sur Marie-Madeleine, la première à qui le Christ choisit d'apparaître après la Résurrection.