L'Implorante ou encore Le Dieu envolé ou La Suppliante,
Bronze, vers 1910, Camille Claudel
C’était quoi l’espoir
Pour Camille trente ans internée
Menue mèche mourante
Entre les murs de Montdevergues ?
Pour Camille qui écrivait sans fin
Des lettres à Paul
Son double-ami
Son homme-sœur
Et comme il était loin
Le temps des petites filles modèles
Il n’y avait plus de modèles à sculpter
Ils s'étaient enfuis
Il n’y avait plus de petite châtelaine
Elle n'était jamais née
Il n’y avait plus de père
Il était mort
Il n’y avait plus de mère
Elle n’est jamais venue la voir
Il n’y avait plus
Que le froid et la faim
Les femmes folles
La solitude farouche
Une fin familière
Alors c’était quoi l’espoir
Pour Camille ?
C’était peut-être le souvenir
Ténu et tremblotant
De l’enfance à Villeneuve
Ce joli Villeneuve
Quand elle courait petite
Dans les champs avec Paul
Pour trouver de la glaise
A pétrir
Pour Papier Libre de Juliette,
Thème : un frisson d’espoir