Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 août 2020 3 12 /08 /août /2020 08:24

Persistance de la mémoire ou Les Montres molles (1931), Salvador Dali

 

Dans l’étuve des jours

Et la touffeur du temps

Ruisselante mémoire

 

La fraîcheur d'autrefois

Dans la vie frémissante

L’eau claire des matins

Sans le sel bleu des larmes

Le souffle de torrent

Du vent des amitiés

La caresse mouillée

De l’averse amoureuse

La vague verte et vive

Des visages vivants

La lampée frémissante

Des beaux étés perdus

La froidure de glacier

Du glaçon des douleurs

Le passage dans l’ombre

Hors des passions brûlantes

Le saisissement froid

Sur le marbre du cœur

 

Dans la moiteur des ans

Humer l’air frais des rires

Envolés au néant

Rouvrir une fenêtre

Au courant d’air des mots

Qui désaltéreront

Ma détresse assoiffée

 

Mercredi 12 août 2020

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Quand le temps qui passe vous fait apprécier l'essentiel... Comme il est bon de savoir ce qui compte vraiment et de le garder au fond de soi.
Répondre
C
Le conserver au fond de soi pour le faire renaître, comme un viatique dans les mauvais jours.
M
Une belle association entre les mots et le tableau. Le Temps file trop vite ; et la jeunesse est comme l'eau ou le sable glissant entre nos doigts...
Répondre
C
"Ô temps, suspends ton vol !" Ecrire pour l'arrêter ?
N
Poignante détresse, à faire fondre les montres, molles de nostalgie. Le temps, les souvenirs flottent en poésie.
Répondre
C
Merci, Noune. Comment retrouver la fraîcheur d'autrefois ?
E
Oui j'aime beaucoup cette oeuvre bien choisie pour accompagner ta poésie ! . Bonne semaine à toi et à Alain ..
Répondre
C
Oui, l'association de la mémoire et de la chaleur : une toile qui convenait bien au poème.
S
Je vois votre poése et la portée de son souffle qui pulvérise l'horloge qui se rassemble déjà.
Répondre
C
Une gageure que de retrouver le temps perdu. Peut-être l'écriture le peut-elle.

Présentation

  • : Ex-libris
  • : Un blog pour lire, pour écrire, pour découvrir et s'étonner. "La Vie a plus de talent que nous" disait Nabokov.
  • Contact

ex-libris

 ex-libris

 

Voie lactée ô soeur lumineuse

Des blancs ruisseaux de Chanaan

Et des corps blancs des amoureuses

Nageurs morts suivrons-nous d'ahan

Ton cours vers d'autres nébuleuses

 

La chanson du Mal-Aimé, Apollinaire

Recherche