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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 08:07

 

Toujours dans mon journal de jeunesse, je retrouve cette annotation tellement juste. Oui, les mots nous échappent, ne nous appartiennent plus dès qu'ils sont publiés, lus. Qui est l'auteur de ce texte ? Je l'ignore.

"Tant qu’on écrit, on croit peut-être savoir ce que l’on tient dans l’objectif au bout de soi-même – la lumière – l’angle – le cadrage. Et puis vient la relecture, l’image développée, tirée là, sur le papier. Je ne suis plus celui qui l’a prise, mais celui qui la voit. Seigneur ! la surprise que c’est ! Le tour que vous jouent les mots, la mise en mots. Des tours pendables ! C’est toi, écrivain, le pendu. Il s’agit de se dépendre. Ca s’appelle travailler ! Souvent, on meurt étranglé."

 

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commentaires

E
c'est vrai. <br /> d'ailleurs les messages reçus ne sont jamais ceux qui ont été émis. On s'adresse à un correspondant idéal, qui vous écouterait et entendrait votre argumentaire, alors qu'on lit avec ses propres filtres...
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C
Sans doute est-ce pour cela que "sans cesse sur le métier" l'on remet son ouvrage, afin d'être au plus juste mais...
M
Bonjour Catheau,<br /> <br /> Oui, c'est vrai. Les mots nous échappent et prennent leur envol, leur vie, loin de notre pensée du moment. Plus tard, on se demande comment ils ont pu dire ceci ou cela... <br /> Je l'ai vérifié plus d'une fois
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C
Est-ce une dépossession de soi-même ou un don au lecteur ? Les deux sans doute !
E
Oui l' écriture est un Art comme la peinture ! . Bon weekend de la Pentecôte qui sera ensoleillé . Je vous embrasse ,
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C
Écrire, peindre... et la surprise finale qui ne vous appartient plus. Bon déconfinement sur la Côte des Basques.

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Des blancs ruisseaux de Chanaan

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