
Toujours dans mon journal de jeunesse, je retrouve cette annotation tellement juste. Oui, les mots nous échappent, ne nous appartiennent plus dès qu'ils sont publiés, lus. Qui est l'auteur de ce texte ? Je l'ignore.
"Tant qu’on écrit, on croit peut-être savoir ce que l’on tient dans l’objectif au bout de soi-même – la lumière – l’angle – le cadrage. Et puis vient la relecture, l’image développée, tirée là, sur le papier. Je ne suis plus celui qui l’a prise, mais celui qui la voit. Seigneur ! la surprise que c’est ! Le tour que vous jouent les mots, la mise en mots. Des tours pendables ! C’est toi, écrivain, le pendu. Il s’agit de se dépendre. Ca s’appelle travailler ! Souvent, on meurt étranglé."