
La table de l'écrivain, Jean-Louis Morelle, aquarelle (Pinterest) http://www.jean-louis-morelle.com/
Je poursuis la collecte des textes recopiés dans mon journal de jeunesse. Je ne changerais pas une ligne à ce qui est écrit ici.
« Je voudrais dire ce qui ne peut pas se dire, un vers d’une chanson qu’on entend partout avant de ne plus l’entendre nulle part, le geste d’infinie douceur d’un homme gris dans le métro pour protéger une vieille dame, et la portière qui claque déjà ; je voudrais dire les silences de l’amour, les silences du malheur, les silences de la prière : tout ce qui est transitoire, tout ce qui est déjà fini, qui ne veut rien dire, qui ne sert à rien et qui est déjà oublié, à moins que tout ne signifie, que tout ne serve et que rien ne meure jamais. Je voudrais dire tout ce qui est en papier. »