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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 19:08

Six des neuf Poédiseurs à la MJC de Saumur, le 7 mars 2020

Cette année 2020, le Printemps des Poètes, qui devait se dérouler du 7 au 23 mars,  est  dédié au courage. A cause des mesures de confinement prises en raison de l’épidémie de coronavirus, toutes les animations ont été annulées. Notre groupe des Poédiseurs en avait prévu trois, dont deux seulement ont été effectives. C’est ainsi que le groupe s’est produit le 7 mars à la MJC de Saumur à 18 h, et le mercredi 11 mars à 20 h, à la tour Saint-Aubin à Angers. La lecture à Rou-Marson, le 21 mars à 15 h, n’a pu avoir lieu.

Accompagnés par Bernard Faucou à la guitare, les neuf Poédiseurs n’étaient que six à la MJC pour honorer le courage par la voix des poètes. Devant un public d’une cinquantaine de personnes, ils ont affirmé haut et clair que « nos horloges sonnent l’heure du courage », ainsi que le dit Anna Akhmatova. Assis en demi-cercle, ils ont d’abord chacun proposé leur définition du courage. La lecture était ponctuée de phrases de poètes ou d’hommes célèbres, projetées sur un écran.

A tout seigneur, tout honneur, c’est Christian Bobin qui a ouvert la lecture. Pour lui, « le courage n’est pas de peindre cette vie comme un enfer puisqu’elle en est si souvent un : c’est de la voir telle et de maintenir malgré tout l’espoir du paradis ».

Accompagnés à la guitare, Claude et Véronique ont modulé la « Complainte du petit cheval blanc », de Paul Fort, si joliment mise en musique par Brassens. Une allégorie de la mort qui frappe toujours trop tôt ceux qui, malgré leur ténacité, n’ont pas eu le temps de « voir le printemps », ni le sentiment de « voir le beau temps ».

Suzel nous a entraînés dans l’hiver avec la suite de quatrains, « Il fait froid » (Les Châtiments), de Victor Hugo. Celui-ci y compare le froid de la neige à la dureté des cœurs qui n’aiment plus. Le courage est donc de « garder [son] sourire vainqueur » : « Garde ton amour éternel./ L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?/ Dieu ne retire rien du ciel ;/ Ne retire rien de ton âme ! » 

Véronique avec « Un sourire » (Le Phénix) d’Eluard nous a invités à avoir le courage du quotidien, celui d’« un cœur généreux/ une main tendue/ une main ouverte/ des yeux attentifs / une vie : la vie à se partager ».

Par la voix d’Edith, le poème « Aux bains de mer » (Le Cahier rouge), de François Coppée, a brossé le portrait des « enfants des baigneurs », de « beaux enfants gâtés », qui « Creusent gaîment avec une petite pelle,/ Dans le fin sable d’or des canaux et des trous ». En miroir, « Des moussaillons du port, des pêcheurs de crevettes », dont « le sort leur fit rude la vie », mais qui pratiquent avec « sérieux » leur métier sans envier les « joli babys ». C’est le courage de « l’enfance qui travaille » qui est ici célébré par le poète.

Françoise a exalté la résistance des arbres avec un poème vertical de François Cheng (A l’orient de tout) : « Arbres privés de feuilles/ Arbres d’hiver/ Vous dressez pour nous ce soir/ Contre vents et marées/ Vos paravents de branches noires/ de fumées bleues […] »

François Folscheid, avec un de ses textes (Ombres et lueurs de l’involuté), exhorte ses pas à avancer « sur la ligne d’équilibre des forces/ diffluentes : « Ils devront se faire manière de/ proue, capitaine d’océan, forgeron d’airain,/ car le feu est imprévisible et les flots sont/ tumultueux : […] »

C’est le courage et l’amour d’un père d’une petite fille handicapée que Suzel a salués avec l’émouvant «  Drôle de manège » (Cours s’il pleut), d’Yves Leclair. Le poème s’achève ainsi : « […] Puis il s’en va, poussant toujours/ sa petite fée avec la même force d’amour/ sous le ciel, après les trois petits tours/ de manège,/ vers un ciel que lui seul/ sait ouvrir »

On se rappelle que Winston Churchill avait promis aux Anglais « du sang, de la sueur et des larmes ». Pour lui, « le courage, c’est ce qu’il faut pour se lever et parler ; le courage est aussi ce qu’il faut pour s’asseoir et écouter ».

Le courage est bien souvent l’apanage des femmes. C’est ce que célèbre Madeleine Riffault avec « Les Femmes » (Le courage d’aimer). Alternativement, Véronique et Edith ont affirmé leur accord pour toujours plus de résistance : « Les femmes les mères/ Se donnent la main/ De village à ville/ A pays lointain/ […] Le voilier de guerre/ Attendra longtemps/ Les femmes les mères/ Ont brisé le vent ».

Avec « DEBOUT » (Si je suis de ce monde) d’Albane Gellé, Claude Françoise et Véronique ont évoqué les multiples manières d’affronter la vie et ses vicissitudes. Scandée par l’anaphore « Tenir » et par la finale « DEBOUT », martelée par des phrases nominales, c’est une poésie de la lutte dans le quotidien. « Tenir le calme contre vulgaires et/ basses et  assassines forces -/ poursuivre histoires et déploiements/ vers l’inconnu de toutes choses genoux/ horizon vertical le corps en tulipe/ DEBOUT […] »

La poétesse Anne de Noailles a l’art d’exprimer les tourments du cœur. Dans le poème « Courage » (Poème de l’amour), dit par Françoise, elle tente, sans succès, de fuir une passion dévorante : « […] Et me voici, l’esprit têtu/ Hélas ! Et mieux fait pour souffrir !/ Le corps qui s’est trop débattu/ N’a plus la force de mourir… »

Edith et Claude ont ensuite crié « Contradictions » (Ballades et réflexions à ma façon), un texte d’Esther Granek. La dualité des sentiments ne réside-t-elles pas en tout un chacun ? N’est-il pas difficile de la combattre ? « Ils cohabitent en moi,/ Se battent sans qu’on le voie:/ Le passé le présent/ Le futur et maintenant/ […] Le brave et le peureux/ Et le fier et le veule…/ Pour tout ça je suis seul »

Avec un extrait de Feuillets d’Hypnos de René Char,  François a rappelé le courage de ceux qui furent les résistants au nazisme : « 5. Nous n’appartenons à personne sinon au point d’or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous qui tient éveillés le courage et le silence. »

Dans une prose poétique violente le courage est aussi défini par Juan Gelman dans Les salaires de l’impie et autres poèmes : « Mot qui se consume en respirant, nommer ses impossibles, os qui ont brûlé pour lui donner de l’ombre, palais achevé dans ses salives, ce qui a été corps et se calcine pour que commence l’horizon. […] »

Pour Thucydide, l’historien grec qui connut la peste, l’occupation spartiate et l’exil, « le secret du bonheur, c’est la liberté, le secret de la liberté, c’est le courage ».

C’est ainsi que Françoise a remémoré le courage des héros de l’Affiche rouge (1944), celle de la condamnation à mort de 23 membres des Francs-Tireurs et Partisans, de la main d’œuvre immigrée, résistants de la région parisienne, immortalisés par Aragon dans « Strophes pour se souvenir » (Le Roman inachevé). On se souvient que ces vers furent mis en musique et chantés par Marc Ogeret et Jean Ferrat. Le final en est inoubliable : « […] Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent/ Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps/ Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant/ Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir/ Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant »

Cette évocation du courage en temps de guerre s’est poursuivie avec Bernard et Claude qui ont chanté « Le Partisan ». Cette complainte fut écrite à Londres en 1943 par Emmanuel d’Astier de la Vigerie pour le texte et Anna Marly pour la musique. Diffusée sur les ondes de la BBC, elle deviendra populaire, notamment grâce à Leonard Cohen, en 1969 : « Oh, the wind, the wind is blowing/ Through the graves the wind is blowing/ Freedom soon will come/ Then we’ll come from the shadows »

Véronique a dit ensuite la « Prière du para », écrite en 1938 par André Zirnheld. Engagé chez les parachutistes des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre Mondiale, il sera le premier parachutiste français tué au combat. La prière se termine ainsi : « Mon Dieu, […] Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas,/ Mais donnez-moi aussi le courage, Et la force et la foi./ Car vous êtes seul à donner/ Ce qu’on ne peut obtenir que de soi. »

Pour Georges Bernanos, le créateur des inoubliables personnages de Mouchette, du curé d’Ambricourt et de Blanche de La Force, « la plus haute forme du courage, c’est le désespoir surmonté ». C’est ce que confirme Vincent La Soudière dans un extrait de Brisants, choisi par François : « […] Il doit bien exister quelque part, ici ou là, des rescapés de la catastrophe d’exister et qui repartent avec courage sur des chemins défoncés. »

Ce courage de continuer, François Cheng le célèbre encore dans un poème extrait de La vraie gloire est ici par le biais de la métaphore du feu : « N’éteins jamais ton feu,/ Garde-le rouge et vif,/ au bord de l’île perdue,/ au bord de tout. […] »

Ce feu de la résistance est bien celui de Liao Yiwu, écrivain, poète et musicien chinois, qui fut emprisonné après avoir dénoncé la répression des manifestations de la place Tien’anmen et qui est désormais exilé en Allemagne. Claude s’est interrogé avec lui : « Va sur ton chemin,/ Va sur ton chemin,/ Quitte la margelle de ton puits,/ Pour trouver la liberté/ Mais la liberté existe-t-elle ? […] Même ma mémoire/ porte des marques gravées par les menottes »

Le poète haïtien James Noël est sorti sain et sauf du séisme du 12 janvier 2020 à Port-au-Prince. Le poème, « Dernière phase » (Des poings chauffés à blanc), choisi par François, témoigne d’une poésie qui ne se résigne pas et qui exprime une nouvelle rage de vivre après la catastrophe : « Je te tends mes poings/ chauffés à blanc/ des poings d’émeutier de la langue/ des poings d’émeutier de la fin/ la faim du monde/ qui parle en langage/ dans le de la terre.

Attentif aux fantômes de son monde intérieur, Jules Supervielle, avec « Grands yeux » (Le Forçat innocent), dit par Suzel, propose une invocation aux yeux : […] « Prisonniers des mirages,/ Quand sonnera minuit/ Baissez un peu les cils/ Pour reprendre courage. »

C’est avec un acrostiche anonyme que Véronique et Claude déclinent ensuite chacun à leur tour « La saison du courage : « […] Résister s’évader pour survivre/ Aimer à corps perdu/ Garder de mots en vie/ Et puis rire de toute éternité dedans la terre »

Avec « Elle » de Laetitia Sioen, Suzel célèbre la femme qui « marche à contrevent », « avance coûte que coûte », « Elle, la courageuse,/ Qui ose défier le temps,/ L’humain,/ A la recherche de la justice […] »

Quant à Pierre Barough, dans la chanson « Le courage d’aimer », et par la voix d’Edith, il se décrit comme une victime de l’amour, « cette mascarade ». S’adressant à la patience de la femme aimée, il lui demande de l’aider à retrouver « le courage d’aimer : « […] Alors me reviendraient du fond de mon enfance/ Les élans, les frissons des amours sans défense/ Sans lesquels il m’est impossible d’espérer/ Retrouver jamais le courage d’aimer. »

Philosophe engagé, Vladimir Jankélévitch fut de tous les combats de son siècle, joignant philosophie et histoire vécue. Partisan de la prééminence absolue de la morale sur toute autre instance, il assure que « le courage n’est pas un savoir mais une décision, non pas une opinion mais un acte ».

Dans les temps troublés, le courage réside dans le fait d’assumer ce que l’on est. Le pasteur Martin Niemöller le dit remarquablement dans la suite de quatrains « Quand ils sont venus ». Il y dénonce la lâcheté des intellectuels allemands au moment de l'accession des nazis au pouvoir et des purges qui ont alors visé leurs ennemis, un groupe après l'autre : « Quand ils sont venus/ chercher les communistes/ je n’ai rien dit/ je n’étais pas communiste […] Puis ils sont venus me chercher/ et il ne restait plus personne/ pour dire quelque chose »

Moisson, de Charles Juliet, est un recueil de poèmes écrit pendant cinquante années de recherche, de tâtonnements de découvertes. « II lui a fallu trouver le courage de labourer le désespoir, oser croire que la terre glacée de son existence pourrait un jour être féconde » commente Arnaud Schwartz dans La Croix. Le poème « Attendre », dit par François, témoigne de ce douloureux parcours : « Attendre attendre/ demeurer inerte/ laisser s’approfondir/ le silence […] aller plus avant/ dans la nudité/ qui ouvrira/ le passage »

Il en faut aussi de la persévérance et du courage aux femmes de marin que j’évoque dans mon poème « Comme des larmes » (Mais l’ancolie…), dit par Edith : « Au bout de la jetée qui marche dans la mer/ Sirène échevelée dressées comme un amer/ La femme du pêcheur dans son vieux sarrau noir/ A le cœur en haillons des rêves illusoires […] De sa maison sans hommes sa peine et ses alarmes/ L’écume et le crachin feront comme des larmes »

Dans Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc, Charles Péguy tente, par la voix de Claude, de définir cette absence de courage qu’est la complicité : « Complice, complice, c’est comme auteur.  […] Celui qui laisse faire est comme celui qui fait faire. C’est tout un. […] Complice, complice, c’est pire qu’auteur, c’est infiniment pire. »

Véronique avait choisi « Après la bataille » (La Légende des siècles), ce poème qui honore le courage de son père, général de Napoléon, pendant la conquête de l’Espagne. On n’a pas oublié le geste du père qui tend à boire à « un Espagnol de l’armée en déroute » et que celui-ci vise avec son pistolet : « […] « Donne-lui tout de même à boire », dit mon père. »

Pour Nelson Mandela, emprisonné vingt-sept ans dans les geôles de l’Apartheid, « le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur ».

Dans « La ballade de Bill Moore » (Fleuve profond, sombre rivière, Les « Negro Spirituals), retenu par Françoise, Bill Moore le Blanc  marche aux côtés des Noirs « pour qu’on soit tous libres et qu’on soit égaux, toi et moi ». « Mais les balles ne distinguent pas la couleur » et Bill Moore, « il gît par terre ». Et les Noirs lui expriment leur reconnaissance avec ce « negro spiritual ».

On sait que le poème « Invictus », de William Ernest Henley, aida Nelson Mandela à supporter son incarcération à Robben Island. L’auteur l’écrivit sur son lit d’hôpital en 1875, à la suite de son amputation du pied, et exprime sa volonté d’être plus fort que sa souffrance.  Véronique et Claude l’ont dit alternativement en français et en anglais : « […] Aussi étroit soit le chemin,/ Nombreux, les châtiments infâmes,/ Je suis le maître de mon destin,/ Je suis le capitaine de mon âme./ It matters not how strait the gate,/ How charged with punishment the scroll,/ I am the master of my fate :/ I am the captain of my soul. »

La « Comptine du courage », dite par Edith, qui ne l’a pas fredonnée, que l’on soit grand ou petit : « Parfois la nuit, j’ai peur un peu/ J’entends des bruits, je ferme les yeux/ Et puis je compte : 1, 2, 3, 4/ Est-ce un fantôme ou un mille-pattes ? Je compte encore : 1, 2, 3, 4/ J’ai du courage, je me rendors. »

Cette peur était bien celle de Charles Juliet quand, enfant, il était obligé d’aller chercher le vin à la cave et qu’il devait « se jeter dans la nuit ». Il le raconte dans « Chaque soir » (Moisson), un poème choisi par Françoise qui se termine ainsi : « […] A tout instant pouvait surgir le voleur d’enfant/ Dans sa main le pot tremblait/ Plus tard il lui a fallu descendre dans une autre cave/ Il n’en est remonté qu’après de longues années »

Cette lecture poétique s’est achevée avec la fin de « La mort du loup » (Les Destinées), d’Alfred de Vigny, dont Edith et Suzel se sont partagé la lecture. Le poète y évoque une chasse nocturne qui se termine par la mort du loup, suivie d'une réflexion morale sur les hommes et sur la vie : « […] Gémir, pleurer, prier est également lâche./ Fais énergiquement ta longue et lourde tâche/ Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler,/ Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler. »

Une auditrice a ensuite pris la parole pour dire un de ses textes : « De ses brisures et de toutes ses ratures/ il faut trouver le courage de se faire face/ tous les jours œuvrer, demeurer coriace […] le courage est une bataille quotidienne, il n’est jamais acquis. » Elle a poursuivi avec le très beau texte de la chanteuse Juliette sur l’exil, « Aller sans retour » : « Il faut du courage pour tout oublier/ Sauf sa vieille valise et sa veste usée […] Je ne pense qu’à ce bout de couloir/ Une valise posée en guise de mémoire »

En façon de partage, Edith a distribué au public quelques phrases sur le courage : « Le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace. » (Aristote) ou encore : « Le courage, c’est de traverser tout nu un village de cannibales. » (Louis-Léonard Levinson)… et d’autres.

La soirée s’est achevée autour d’un verre convivial. Je rappelle que les Poédiseurs sont au nombre de neuf. Nous nous retrouvons chaque mois pour partager nos découvertes de la poésie, contemporaine ou non. Au fur et à mesure, nous avons apprivoisé la lecture à voix haute et le plaisir de donner chair aux mots. Il s’agit de faire entendre de sa voix la « petite musique » d’un texte, d’en dévoiler les subtilités, d’en faire surgir l’émotion. Et puis, lire à voix haute, c’est comme une offrande : on donne plus que ce que l’on donne puisqu’on crée l’envie de lire et qu’on ouvre les portes à l’imaginaire.

 

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commentaires

E
Voilà une belle soirée poétique bien interessante pour toi ! . Biarritz est désert et la police patrouille les rues avec vigilance . Bonne semaine bien au calme loin des microbes ,
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C
Le public a été très attentif et a aimé cette lecture.
E
Le courage comme une obsession <br /> Soif du genre humain <br /> Faim de la raison...
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E
Le courage comme une obsession<br /> Soif du genre humain<br /> Faim de la raison...
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C
Un thème en écho avec ce que nous vivons actuellement.

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