Le coeur à Ground Zero.

Photo RFI

En ce dimanche 11 septembre 2016, on se souvient des 2977 victimes (recensées sur le mémorial) de la destruction des Twin Towers. A cette occasion, je publie de nouveau le poème que j'avais écrit en 2011, dix ans après.

Là

Où le verre et l’acier

S’élevaient babéliens

Dans le ciel des affaires

Là où ce fut la fournaise

Et l’enfer

Là où trois mille vies

Se sont embrasées

Ont été asphyxiées

Ont été consumées

Ont été calcinées 

Ont été sacrifiées

Sont parties en fumée

Sont devenues poussière

Dans le crématoire américain

A ciel ouvert

Là

C’est désormais le creux

Rectangulaire

Celui de la douleur

Où pleurent

Les eaux du souvenir

Et où celui qui reste

Avec un papier calque

Vient retrouver

Vient caresser

Vient réécrire

Le nom

De celle qu’il aima

Sur la margelle grise

Le cœur à Ground Zero

Au lendemain du 11 septembre 2011

Comments

[escapade40]

Une poésie si bien écrite pour un événement monstrueux , merci Cathy . Je te téléphonerai dans la semaine , à bientôt ,

[Catheau]

C'était il y a quinze années déjà mais l'horreur demeure !

[m'mamzelle Jeanne]

Votre poème décrit si bien cette réalité qui nous a laissé tous sans voix.
Merci.

[Catheau]

Merci, Jeanne. Comment en effet exprimer cet indicible ?