Philémon et Baucis (1658), Rembrandt, huile sur bois,
The National Gallery of Art, Washington
Il y a peu, j’ai revu Le Patient anglais, grand film au romanesque échevelé. Un des personnages y dit que « Le cœur est un organe de feu ».
D’une tout autre manière, mardi 17 mars 2015, sur la 2, à 22h 45, dans la seconde émission de la série Couples de Thierry Demaizière et Alban Teurlai, il était aussi question d’amour. Des jeunes et des quarantenaires ou plus y proposaient leur conception de l’amour et la manière particulière dont chacun le vit.
J’ai particulièrement aimé l’entretien entre une jeune fille désabusée après la séparation de ses parents et toute pleine de questionnements et Pascal Bruckner. « Le couple est une barque qui coule sous le poids des attentes », lui a-t-il d’abord dit.
Puis le philosophe a défendu sa vision personnelle, somme toute très traditionnelle, fondée sur la fidélité. Mais n'est-ce pas lui qui avait publié il ya quelque temps Le Paradoxe amoureux ? Evoquant Philémon et Baucis, immortalisés par Ovide, il a affirmé que « si la jeunesse est ardente, la vieillesse peut être magnifique » et que l’amitié peut être une belle issue pour le couple.
Redonnant à l’ « habitude » des qualités qu’on lui dénie bien souvent, Pascal Bruckner a rappelé l’expression magnifique de Milan Kundera selon laquelle des amants fidèles éprouvent l’un pour l’autre au fil du temps une « compassion éblouie ».